Témoignages
:
La démocratie, en dehors de quelques personnes de pouvoir,
n’est qu’une illusion soigneusement entretenue par des politiques et des
médias étroitement liés.
D'ailleurs, n'appartient-il pas aux élus de penser et d'agir pour
nous ? Aux journalistes établis de choisir et de s'exprimer à notre place ?
La réussite scolaire, en dehors de quelques grandes écoles,
n’est qu’une illusion soigneusement entretenue par des pédagogues et des inspecteurs
tout autant de connivence
et sortir de
son milieu, en exprimant des idées différentes, reste plus exceptionnel
que jamais.
L'illusion a désormais remplacé la morale laïque et
intransigeante de la Troisième République, et le culte de la démocratie celui
de la patrie. Mais la finalité reste la même : Le conditionnement accompagné
d'un espoir de paix sociale et de bonne conscience.
Les disciplines artistiques possèdent, semble-t-il plus que toute autre, la caractéristique de mettre en évidence cette illusion, les carences de ladite démocratie et de ce confort apporté par la fonction publique. Ainsi, depuis longtemps, on apprend rien ou presque dans les facultés et écoles d'Art. Mais peu importe ! L'essentiel étant pour les enseignants, les inspecteurs, les conseillers, et pour la plupart sans aucune espèce de scrupule, de faire croire afin de préserver sa rente de situation. MV
----- Original Message -----
From: "art-office" <artoffice@art-office.fr>
To: <marc-verat@wanadoo.fr>
Sent: Saturday, September 04, 2004 11:55 PM
Subject: Votre essai 'artistique'
Bonsoir,
c'est par hasard que je suis parvenu jusqu'à votre
texte "critique".
J'étais aux beaux-arts de Roubaix (ENSAIT) en 1968. En ce
qui concerne notre promotion, de province, il n'a jamais été question de changer dans sa
totalité le principe académique. Il est vrai que nous avions du
talent... Peut-être !
Il y a surtout que nous avions choisi ce parcours par conviction et
désir de qualité.
Il est aussi vrai que les plus mauvais, mais pas tous et pas
de notre promo sont devenus prof...
Il est aussi dit qu'il ne doit pas y
avoir de sélection... Tout le monde il est "ARTISTE" et tout Le monde il est
créateur... L'art est tombé dans le patronage...
Il me semble que c'est
Louis Jouvet qui aurait dit:<< Sachons reconnaître le talent pour
éviter les médiocres...>> Ou quelque chose de ce goût.
Ca y est ! Ils sont
là, et s'y croient tous et se congratulent en utilisant des mots savants qu'ils ne
connaissent pas ou qu'ils ont inventés...
Il est évident que lorsque l'"oeuvre" ne
ressemble à rien, il faut apporter les bonbons qui vont avec.
Bien souvent
le contemporain (qui veut dire "de notre époque") n'est autre que du
contempourien. A savoir aussi que le figuratif n'est pas
du contemporain, n'est pas non plus du moderne, bien que pas
forcément académique... J'espère que vous me suivez parce que cela n'est pas
facile, il n'y a pas de recette...
Une chose est certaine, l'homme et la femme ont tous les deux,
une tête (plus ou moins bien faite), deux bras, un corps, deux jambes et
cela depuis des lustres (même quand il n'y en avait pas !), que depuis ces
temps ils ont toujours recherché la perfection au travers de l'art.
Mais
nous, qu'allons nous laisser aux suivants ?
Il est vrai aussi que l'art
appartient à l'artiste mais c'est aussi le regard du public qui décide et non
l'état ou autre administration politique...
Les politiques ou les
fonctionnaires n'ont pas à décider de qui sera l'élu.
PS: A titre
indicatif, Lille Capitale européenne de la culture 2004 a préféré payer des
artistes d'autres pays ou autres régions plutôt que de présenter les siens...
Même Rubens (peintre Hollandais certes de talents) a été préféré à Watteau et
Quentin la Tour...
Et voilà ce qui arrive lorsque les médiocres font de la
culture.
En résumé , oui à des écoles d'arts appelées BEAUX-ARTS avec
de la sélection.
On ne navigue pas sans savoir lire une carte, ni sans
savoir ce que c'est qu'une voile et surtout à quoi elle
sert...
Bon, Vous accepterez peut-être mes excuses, d'être aussi sec,
mais cela m'a fait du bien.
Je vous prie de croire en mes plus
chaleureuses pensées.
Pour ART OFFICE
E. Desrousseaux
----- Original Message -----
From: "mmff" <oump@netcourrier.com>
To: <marc-verat@wanadoo.fr>
Sent: Wednesday, November 16, 2005 11:04 AM
Subject: l'enseignement des Arts plastiques
En actionnant des liens, je viens de voir votre site et de lire
l'article sur l'enseignement des Arts plastiques : je suis tout-à-fait d'accord avec ce que vous en dites.
Je n'arrive toujours pas à ce jour à
comprendre ce qu'on nous demande de faire en cours.
J'ai essayé, mais ça
ne peut fonctionner, et d'ailleurs les élèves le ressentent bien lorsqu'ils
vous disent qu'au terme de leur cursus scolaire qu'ils n'ont rien
appris.
Lorsque je fais cours à mon idée, en me basant sur un apprentissage,
et en exigeant un "rendu", en laissant le temps qu'il faut aussi, j'ai
souvent de bons résultats...de plus mes ex-élèves reviennent parfois me
voir pour me dire : "avec vous, on a appris quelque chose ! pourquoi les
autres profs ne font pas la même chose ?"
Je suis assez désemparée pour
trouver une réponse.
Evidemment j'ai une formation plutôt classique (capes de
Dessin/Arts plastiques 1971 l'atelier Met de Penninghen/Jacques d'Andon,
devenu ensuite l'ESAG), ce qui ne signifie pas pour autant que je fais faire des choses
"ringardes".
L'enseignement des Arts plastiques aujourd'hui, à mon avis,
va dans la même direction que les autres enseignements . Beaucoup de
discours pour pas grand'chose (voir la fabrique du Crétin de Brighelli, et
"l'enseignement de l'ignorance" de J.C. MICHEA aux éditions Climats).
Il
faut résister, et ce n'est guère évident.
Cordialement
Marie-Martine
Foucault
----- Original Message -----
From: Guillaume
Champeau
To: marc-verat@wanadoo.fr
Sent: Wednesday, May 16, 2007 10:21
PM
Subject: "L'art contemporain et ses
institutions"
Bonjour, tout d'abord. Et puis merci surtout !
Qu'il
m'a été agréable de lire vos lignes. En plus d'être instructifs vos écrits vont
me permettre de construire un propos critique (sur l'art contemporain)
cohérent.
Je suis étudiant en troisième année de licence d'arts visuels
(nouvelle formulation remplaçant "arts plastiques") à Strasbourg et je cherchais
au hasard sur la toile des propos concernant les dérives de l'art de nos jours.
J'ai trouvé là des arguments convaincants !
Le passage sur les institutions et notamment
sur l'enseignement de l'art aujourd'hui m'a particulièrement intéressé par sa
clarté et son réalisme acerbe...
C'est une petite bouffée
d'oxygène que j'ai ressentie en découvrant votre texte, car dans le milieu dans
lequel j'évolue tout au long de l'année universitaire, je me sens bien seul.
Entre les pseudo-anarchistes-bourgeois fan de conceptuel et les
psychopathes-fumistes-extrémistes pro-minimalisme je ne trouve pas vraiment ma
place. Les quelques rares esprits "graphiques" comme moi sont regardés au mieux
comme de pauvres ringards, au pire comme des insectes nocifs à éliminer. Et si
seulement c'était juste les étudiants qui avaient cette mentalité... mais
malheureusement les enseignants sont parfois bien pire.
Comment peut-on
à ce point mépriser le graphisme, l'illustration et la représentation concrète
et se dire professeur d'arts plastiques ? Et lorsque l'on cherche à savoir,
lorsque l'on questionne, on se heurte à un propos grotesque : "Le problème, avec
vous les étudiants, c'est que vous ne maîtrisez pas assez le dessin pour que vos
travaux dans ce domaine soient intéressants". De qui se moque-t-on ? On nous
prive d'un enseignement graphique au profit "d'atelier de pratique" où les pires
choses sont à voir... On tourne en rond : on ne nous apprend pas à dessiner puis
on nous reproche de ne pas le faire assez bien.
Je pourrais passer des
heures à médire sur l'université, sur les professeurs, sur les étudiants, sur
les artistes... sur toutes les personnes et les institutions qui ont transformé
l'art en cette chimère répondant au nom "d'art contemporain".
Je suis de
plus en plus déçu, voire dégoûté, du milieu artistique. J'ai même failli
abandonner mes études dans ce domaine pour aller m'enfermer dans un bureau
climatisé avec une veste grise et des collègues joyeux comme des arbres morts.
En plus de tuer l'art, tous ces démons vont finir par achever mes
rêves.
Mais heureusement la passion renaît de temps à autre, et arrive l'espoir que
se profile un changement, notamment quand je lis des gens comme vous. Alors
juste merci et surtout encore !
Sympathiquement,
G.C.
----- Original Message -----
From: "Declerck" <philippe.declerck@worldonline.fr>
To: <marc-verat@wanadoo.fr>
Sent: Thursday,
November 29, 2001 6:39 PM
Subject: Les Arts plastiques
J'ai
mis votre adresse web dans ma partie liens sur des réflexions et la polémique.
D'autre part, j'ai regardé vos pages sur le fonctionnement administratif dont
certains points m'intéressent particulièrement :
-"...comme le souligne
Fabrice Thuriot, les auteurs de ces oeuvres conceptuelles et minimalistes, en
général, sont peu tolérants..." Avez-vous des références web ou autres
sur ce type de comportement ? J'ai l'impression que les défenseurs de l'art
contemporain sont plus agressifs que les opposants.
-"...de former un
nouveau système fermé..." Je pense faire une page sur ce point. La liberté
de l'artiste contemporain s'en trouve réduite.
-"...Quant au choix de
l'artiste, il n'y a pas de concours, pas de cahier des charges..." Avez-vous
des références ? (il doit y en avoir dans les livres de Heinich mais il serait
intéressant d'en avoir d'autres).
Pour la cathédrale de Nevers, y-a-t-il
eu concours entre différents artistes ? Lorsque le secteur public souhaite sous-traiter
un travail au privé, normalement il doit mettre en concurrence les différentes
entreprises du privé selon une procédure, sinon cela sort de la légalité et
on parle alors de marché truqué.
Le monde de l'art (des arts ?) commence
à bouger, aussi bien au niveau de l'art officiel que l'on nous impose que de
la place des artistes au sein de la sphère du pouvoir. J'ai même trouvé
un site montrant que le public se réveille aussi.
Dans l'objectif de démocratiser
le monde de l'art vis-à-vis du public et des artistes, je suis entrain de contacter
les associations et les artistes intéressés, à priori, et dont j'ai l'adresse.
Une idée serait de faciliter la circulation d'informations, par exemple en créant
une plaque tournante de type annuaire, qui relierait les sites défendant
la démocratie dans l'art ou dans les arts.
Une autre idée serait de créer
un réseau de sites se renvoyant les uns vers les autres, afin de créer
une "synergie" permettant de dynamiser la démocratie dans l'art...Tout
ceci ne peut se développer bien entendu qu'avec le soutien d'un certain
nombre de personnes convaincues.
Philippe
Declerck
http://perso.worldonline.fr/declerck
Maître
de conférence, Angers
----- Original Message -----
From: romane <romane@lagaleriefrancaise.com>
To: <Marc-Verat@wanadoo.fr>
Sent: Monday, April 20, 2001 10:24 AM
Subject: Votre
texte sur l'art
J'ai lu avec intérêt en effet la critique concernant l'art contemporain... Je citerai une phrase en latin qui est un peu la devise de "La Galerie Française" : ARS LONGA VITA BREVIS, l'art est long, la vie est courte !
L'art
restera toujours libre aux yeux du temps. Nous regardons l'art toujours en fonction
de notre époque, comme à travers une lorgnette et suivant les différents modes
de pensées de notre environnement culturel du moment, qu'il soit français ou
bien d'ailleurs.
Tout est affaire de médiatisation ponctuelle ! Mais l'art
est constant, il vit, et s'impose toujours parce qu'il représente la seule vraie
liberté d'expression.
Même lorsqu'il est censuré, l'art trouve toujours
le moyen de s'exprimer. Jérôme Bosch par exemple, sous prétexte de dénoncer
les vices cachés de l'homme a pu pourtant les peindre, à une époque où la pruderie
était de mise.
Enfin,
c'est un long débat...
Votre site est intéressant à travers les nombreuses questions qu'il soulève, je ne sais plus si j'avais placé un lien sur celui-ci, auquel cas je ne manquerai pas d'en mettre un dans la rubrique culture plus.
Salutations
artistiques.
romane@lagaleriefrancaise.com
----- Original Message -----
From: Henri MAUREL
To: Marc VERAT
Cc: caroline CROS
Sent: Monday, November 21, 2005 4:15
PM
Subject: Re: Faut-il supprimer la
délégation ?
L'Art
contemporain et ses institutions.
Tout à fait EXCELLENT
!!!
Mon expérience d'un an à la DAP m'a donné un début de
réponse...
At 14:30 21/11/2005 +0100, vous avez
écrit:
La culture générale s'est démocratisée. A la version latine de la Troisième République s'est progressivement substitué la sélection par les mathématiques, aux résultats peu contestables et sans doute plus justes. Dans le domaine des Beaux-Arts, l'académisme a laissé place au "concept", forcément subjectif, donc sujet à une sélection arbitraire.
Outre les partisans de l'art moderne, les "lauréats-professionnels" de l'art contemporain ont très souvent tourné en dérision l'art académique et dénoncé l'ancien système des Beaux-Arts. Pourtant les artistes de cette tendance qui privilégie le conceptuel ou le minimalisme bénéficient largement du soutien de l'administration, véritable substitut aux Salons officiels du Second Empire et de la Troisième République.
Mais au contraire de l'art académique, finalement en son temps très populaire, l'art contemporain n'a pas ou presque pas de public et sans l'appui des structures mises en place par l'État son existence même paraît improbable, sa légitimité s'en trouve donc vivement remise en cause.
.....entre ces voies contraires : professionnels (et souvent fonctionnaires) / amateurs et conceptuels / figuratifs, existe-t-il encore aujourd'hui une place pour l'Art, pour son ministère ?
http://perso.wanadoo.fr/verat/la_peinture/profil_type.htm
Henri MAUREL
Chargé mission auprès du Délégué
Délégation aux Arts Plastiques
Ministère la Culture et de la Communication
3 rue de Valois
75042 - Paris
tél : 01 40 15 74 73
----- Original Message -----
From: Mahtab Eskandarian
To: marc-verat@wanadoo.fr
Sent: Friday, October 12, 2007 12:08
PM
Subject: Vos oeuvres sur myart
Bonjour Marc Verat,
Votre galerie sur myart est
intéressante et vos oeuvres témoignent de qualité et de sensibilité.
Je
viens de lire votre biographie chez myart et vous ne pouvez pas imaginer à quel
point je suis d'accord avec vous. Merci pour toutes
ces vérités et cette bouffée d'oxygène.
Ma déception et ma sensation d'étouffement dans
le milieu artistique a commencé à l'époque où j'étais étudiante en 1991.
Je
suis née à Téhéran (Iran). Je suis arrivée en France en octobre 1989 et un an
plus tard j'ai commencé des études d'Arts-Plastiques à l'université PARIS
VIII.
Je ne voudrais pas être ingrate ni cracher dans la soupe mais je dois
dire que je n'ai rien appris de nouveau au niveau de la pratique de l'art.
Heureusement, j'avais
déjà un bon bagage. Je dessine depuis mon enfance,
surtout des portraits et j'ai été élevée dans une famille où l'art a toujours eu
une place privilégié.
A l'université PARIS
VIII, la plupart du
temps je ne comprenais pas ce qu'on nous demandait, j'avais l'impression d'être sur une autre planète et puis au fur
et à mesure j'ai bien vu que je
n'étais pas la seule.
Il y avait beaucoup de cours théoriques mais pas assez de
pratique et puis je ne m'attendais pas à cette façon de valoriser des tableaux qui ne ressemblent à rien, et à
valoriser autant (si on peut appeler
ça de l'art) l'art conceptuel.
Nous n'avions pas de modèle vivant et le
jour où l'un de nos profs en a eu marre, il nous a proposé d'être notre modèle
vivant, il a été sanctionné, mais la séance nous a été très utile, à moi
comme aux autres étudiants.
Il était bien le seul prof à ne pas être un
mouton.
Je pense que le problème en France, si je peux me permettre, c'est le
manque de cours de dessin. On apprend pas à dessiner aux élèves.
La plupart
des artistes peintres que je connais actuellement autour de moi, avec tout le
respect que je leurs dois, ne savent pas dessiner, ils ne connaissent pas vraiment
les règles
de la perspective.
Bref, quand j'ai envie de voir de
vraies peintures et aussi me fortifier l'oeil pour mieux peindre, je vais au
Louvre. Je pense qu'il n'y pas de meilleur endroit pour apprendre.
Les
tableaux nous parlent, ils ont une âme, ils me font vibrer, je me sens
bien.
Je suis bavarde. Je m'en excuse. Ce n'est pas toujours le cas mais là
il fallait que je vide mon sac.
Bonne continuation et surtout bonne imagination.
Cordialement,
Mahtab également sur myart
----- Original Message -----
From: Krzysztof
Bednarski
To: marc-verat@wanadoo.fr
Sent: Sunday, November 25, 2007 4:57
AM
Subject: temoignage
Mr Marc-Verat (je vous ecris de Pologne alors je n ai pas d accents sur le clavier)
J ai 29 ans, a 20 ans je suis rentre aux Beaux Arts
de Paris, et je m interroge sur la valeur des etudes artistiques aujourd
hui.
Comment est-ce possible que pendant toutes les
annees de college-lycee en France, mes professeurs m aient si peu appris? Ils nous
faisaient faire des "arts plastiques", alors que la capacite a dessiner ne sert
pas seulement a ceux qui veulent faire les Beaux Arts, mais aussi a tout ceux
qui s orientent vers les arts
appliques, du design, de l architecture, de la botanique...
Ils se comportaient
avec nous comme des artistes et pas comme des professeurs...
L Education Nationale n a pas fait son devoir.
Ensuite,
j ai ete admis a l Ecole Nationale des Beaux Arts
de Paris.
Cette ecole a pour but de faire faire de l art a des jeunes gens
qui viennent a peine d y rentrer et la majorite peine a trouver un sens a sa
propre passion.
Avec la disparition de l academisme il y a un enorme vide, du
a l absence du sujet et a un grand manque d habilite "technique".
Les grands
artistes modernes ont, pour la plupart, fait evoluer leur vision du monde de
leurs acquis academiques vers des visions nouvelles mais ils n ont jamais cru
que ces acquis etaient desuets, c etait la base de leur connaissances.
Si
on veut peindre comme Picasso il ne faut pas etudier Picasso, mais dabord
etudier ce que Picasso etudiait.
Il y a trop d eleves qui passent ces etudes
en pure perte sans avoir pu developper aucun atout particulier. On sait pourtant
que la
concurrence dans le marche de l art est feroce a la sortie de l Ecole. Alors
pourquoi des etudes si desinvoltes?
Pour regagner ses lettres de noblesse
cette institution doit redonner a ses eleves un niveau de dessin et d
expression qui les rendent non seulement apte pour une future carriere
artistique, mais aussi pour tous les autres domaines, du design, de l
infographie, de l architecture, de la decoration...
Je propose d inverser la prevalence des ateliers artistiques sur les ateliers techniques, pour arreter de mettre la pression sur les eleves - de faire tout de suite quelque chose d eminemment artistique sans en trouver le sens.
Merci
----- Original Message -----
From: "Jacky Kooken" <kooken.ja@free.fr>
To: "Marc VERAT" <marc-verat@wanadoo.fr>
Sent: Wednesday, September 19, 2007 10:27 AM
Subject: Re: Votre texte
Le talent est une mystérieuse équation de don pur, d’éducation, de volonté obsessionnelle de création.
Ceci établi, la part prépondérante de
l’inné ou de l’acquis dans la formation du destin d’un artiste est un débat qui
n’est pas prêt d’être tranché.
Une graine féconde ne peut pousser dans le désert, une
autre rabougrie peut néanmoins se développer dans un terrain riche sans pour
autant produire de fruits exceptionnels. Mozart serait-il entré dans l’histoire
de la musique s’il avait été fils d’un boucher ? Une graine exceptionnelle dans
un terrain favorable ne protège pas pour autant de la grêle et de la
destruction. On ne peut donc présumer de rien et nombre d’enfants prodiges n’ont
pas eu la carrière que leur jeune talent promettait, émoussés devant la
difficulté de se réaliser.
Ainsi certains artistes nés avec une
cuillère d’argent dans la bouche, cumulant les dons, les parrainages,
l’assurance et le charme, se sont perdus dans le labyrinthe de la facilité en
touchant à tout - tout en ne se fixant sur rien.
« Etre doué c’est se perdre,
si l’on n’y voit pas clair à temps pour redresser les pentes et ne pas les
descendre toutes. »
Jean Cocteau - La difficulté d’être
D’autres artistes besogneux ne
réussissent pas mieux pour autant. Il n’y a aucune causalité entre le travail,
la réussite et le talent.
Ce qui est sûr c’est que le don seul ne suffit pas,
comme le travail seul ne peut suffire il faut l’amalgame des deux pour faire
œuvre, saupoudrez d’un soupçon de chance et vous obtiendrez la
réussite.
La réussite, c’est de produire une œuvre qui correspond
à la demande au bon endroit, au bon moment ; ce qui est souvent déterminant.
-
Avant, l’artiste est un précurseur incompris, un artiste maudit qui fera plus
tard la fortune des marchands.
- Après, l’artiste est un suiveur
ringard…
Cela étant, mieux vaut être artiste riche et célèbre, en bonne
santé, plutôt que méconnu pauvre et malade.
Il est une troisième catégorie
d’artistes dont la particularité est de produire épisodiquement, en dilettante,
sans passion ni message, des œuvres à vibratoire SuBréaliste quasi inexistantes
?
Il serait illusoire d’y chercher quelques effets
esthétiques ou autres intentions poétiques ou
intellectuelles.
Ces œuvres sont des alibis ou plus spécifiquement des
masques d’artistes, permettant de doter leurs auteurs d’un statut social
d’artiste, justifiant une profession.
Ces artistes souvent issus de familles
aisées vivant de revenus financiers (actions, dividendes, locations de biens
immobilier etc…) exposent une toile ou deux au Salon des indépendants ou dans
une galerie, loueur de mur, justifiant ainsi vis-à-vis de leurs relations
diverses et variées de leurs statuts sociaux. Peu importe de vendre ou pas,
l’important est d’être et d’exister en tant qu’artiste.
Traditionnellement
les jeunes filles de bonnes familles dont la vocation était de faire un beau
mariage, sans préoccupation de revenu stable, étudiaient les beaux-arts en
attendant de convoler en juste noce avec un jeune homme, futur capitaine
d’industrie, de même milieu, mais au cursus plus sérieux (Grandes écoles,
Polytechniques, Mines etc…)
Cette situation institutionnelle a longtemps porté
ombrage et mauvaise réputation aux femmes artistes issues de ces milieux
privilégiés, alors qu’il n’y a pas de cause à effet.
Il n’est pas indispensable d’être un artiste maudit pour avoir du talent, ni d’être issu de milieu favorisé pour ne pas en avoir.
Dans la même mouvance mais issus de
familles prolétaires, n’ayant pu supporter les contraintes d’un métier salarié,
certains autres utilisent ce même alibi pour se faire entretenir, d’abord par
leur parents puis ensuite par leur conjoint, ce que j’appellerai la
sponsorisation privée intime.
Ce sponsoring intime est socialement et généralement
bien admis lorsqu’il concerne une artiste femme. Lorsqu’il s’agit d’artiste
homme « vivant au crochet de leur femme » le jugement public est souvent sévère
et très critique. Ici le sexisme joue à contre emploi.
Dans la plupart des
cas ce ne sont pas des femmes riches qui entretiennent par amour leurs
compagnons artistes, mais souvent des fonctionnaires ou professions stables
(secrétaires, comptables, juristes…etc). Les enseignantes qui subviennent aux
besoins du ménage sont légion, que leur maris soient artistes plasticiens,
théâtreux, ou musiciens.
Dans le même sillage il y a tous ceux
qui, n’ayant pas la chance d’avoir une aide privée, font appel at vitam aeternam
à ce que j’appellerai le sponsoring social et public en se contentant d’un RMI
et d’aides sociales diverses et variées pour vivoter à leurs rythmes, idéalement
en province où la vie est moins chère.
Avec ce statut social la plupart
disent vivre de leur art, de fait c’est faux…
Rares sont les artistes qui admettent
vivre grâce au RMI ou aux salaires réguliers de leurs femmes, leurs ventes étant
pourtant très aléatoires et toujours soumises aux incertitudes du marché de
l’art.
Par réalisme, pour créer en toute
liberté, de nombreux artistes préfèrent aussi gagner leur soupe dans un job
annexe, plutôt que de faire de la soupe dans un art commercial
décoratif.
Ici se trouve une partie des artistes contemporains,
qu’ils soient besogneux ou artistes aux talents rayonnants, ils ont tous recours
à un emploi alimentaire à temps partiel qui leur permet de subvenir à leurs
besoins vitaux.
Ici les professeurs d’art sont nombreux, (César comme
d’autres artistes renommés ont assurés leur avenir en professant aux beaux-arts
- dans le meilleur des cas).
Autres jobs alimentaires : décorateurs, peintres en
bâtiment, publicitaires, gardiens de musée, veilleurs de nuit, intérimaires,
infographistes, informaticiens, garçons de café etc… A défaut d’être passionnant
ces emplois partiels ont la vertu de remplir le frigo.
A ceux qui affirment
qu’un job alimentaire est incompatible avec leur création, qu’ils ne peuvent se
concentrer après une demie journée de travail, je leur dirai :
"la passion
trouve toujours les moyens de création cependant que le doute trouve toujours
des excuses pour l’inaction".
Jacky Kooken
E-mail : kooken.ja@free.fr
" " : kooken@kooken.net
Site Web : http://www.kooken.net
----- Original Message -----
From: michelsegal@neuf.fr
To: marc-verat@wanadoo.fr
Sent: Wednesday, April 30, 2008 10:33
PM
Subject: Re : La politique des pouvoirs
publics dans le domaine de l'éducation
Cher Monsieur,
Je vous
remercie pour votre message et je suis désolé de n'avoir pu y répondre plus
tôt.
Ce que vous dites sur les inspecteurs est judicieux et je suis assez
d'accord.
Il est d'ailleurs question que les inspecteurs fassent leurs
inspections non dans le fond de la classe mais devant les élèves, c'est-à-dire
qu'ils fassent cours. Le problème est que les inspecteurs n'ont pas (encore) à
charge de veiller à ce que les enseignants obtiennent des résultats, mais plutôt
qu'ils le fassent en suivant les méthodes officielles. Il est possible que cela
change bientôt.
En ce qui concerne l'art en général, mon opinion est qu'il ne
devrait pas relever de l'éducation nationale mais ce serait un peu long à
développer.
Je vous félicite pour votre texte sur l'enseignement de l'art et
partage votre opinion. L'une de vos citations dit (à peu près) "le propre de
l'avant-garde, c'est de ne pas pouvoir se transmettre" et c'est bien en cette
idée qu'une éducation réussie ne peut être que foncièrement traditionaliste.
C'est une idée assez déplaisante ou décevante pour beaucoup d'enseignants...
mais c'est comme ça.. Cela dit, ce besoin de parvenir à un résultat immédiat, de
"communiquer" en "exprimant ses sentiments" de façon abrupte et sauvage,
c'est-à-dire sans connaissance et sans technique est le credo des pédagogues qui
invitent l'enfant à prendre une position d'adulte, et le novice une position de
créateur. C'est ce que je crois être le retour à la barbarie et c'est
précisément ce contre quoi je m'insurge.
Bien cordialement,
Michel
Segal
PS Vous pouvez lire des extraits de mon livre sur
:
http://michelsegal.neuf.fr/cariboost1/
----- Original Message -----
From: Frederic
MATHEVET
To: Marc VERAT
Sent: Monday, June 23, 2008 10:04 AM
Subject: re: Pourquoi doit-on s'inquiéter
de la disparition programmée des Arts plastiques ?
Cher monsieur,
L'enseignement des arts plastiques est compromis. Encore faut-il s'entendre sur une définition des arts plastiques. Vous en tracez l'historique de la faculté sur votre site, mais il s'agit d'autre chose. Je vous renvoie au texte de D.Chateau sur l'historique de cette notion par exemple, où à certains de mes textes téléchargeable sur mon propre site.
"le propre de
l'avant-garde, c'est de ne pas pouvoir se transmettre". C'est bien en cela
qu'une éducation réussie ne peut être que foncièrement traditionaliste et cette
idée semble assez déplaisante pour beaucoup d'enseignants.
Cette idée me plait
assez...J'imagine qu'en enseignant dans une école d'art, à l'université...En
tout cas à des élèves qui se destinent à être des artistes, j'en prendrais
volontiers note et tirerais les conclusions qui s'imposent. Mais ce n'est pas un
argument convaincant concernant l'enseignement en primaire et en
secondaire : en aucun cas nous ne formons des artistes. L’importance de cette
discipline en collège notamment est ailleurs…
De plus, même en école
d'art, doit-on apprendre des savoir-faire, ou apprendre à réfléchir et à donner
sens à une pratique qui s'invente? Ce qui ne me parait absolument pas
impossible.
> La peinture et,
à travers elle le dessin, restera toujours un moyen majeur et incontestable de
l'expression humaine.
Certes...qui en
doute...
Et seuls, au niveau
de l'idée et du sujet, les codes de l'écrit et du langage permettent davantage
d'objectivité et de développement.
J'avoue ne pas
comprendre cette phrase il doit manquer un lien logique et une démonstration
entre "peinture dessin" puis "écrit langage", puis "objectivité développement".
Tout ça, d’après ce que j’ai pu en comprendre en surfant sur votre
site, me parait très discutable et se réfère visiblement à un
dessin et une peinture très localisés... Que fait-on du reste du monde? Pourquoi
ne peut on pas envisager une analyse objective d’une œuvre d’art ? et bien
d’autres questions que je pourrais vous soumettre…
C'est pour cette
raison fondamentale que l'Education nationale ne peut, et ne pourra pas faire
sérieusement l'économie d'un apprentissage du dessin.
Pour ma part, je
n'imagine pas de cours d'arts plastiques sans dessin...Mais je ne résume pas le
dessin à une série de code à mettre en application...
> Mais un
apprentissage de l'Art qui commence par le début, c'est-à-dire par la pratique
figurative du dessin.
Je suis surpris...Qui
n'enseigne pas la pratique figurative du dessin? Encore une fois je crois que
vous faites un programme de ce qui est un problème...
> Au risque de
paraître radical et passéiste, la discipline « Arts plastiques » qui, à l'heure
de l'art contemporain ne peut plus raisonnablement s'enseigner, est
supprimée.
Si l'on considère que
l'art contemporain n'a pas de programme alors oui il ne peut pas s'enseigner.
Mais je ne crois pas du tout à cela, on peut tout à fait trouver des problèmes
communs à des oeuvres du passé et des oeuvres contemporaines...Qui peuvent tout
à fait s'enseigner d'autant plus si on laisse le choix de la pratique à
l'élève.
> La discipline
« Dessin » est logiquement rétablie avec comme référence principale les arts
d'imitation au travers de la maîtrise des proportions, des ombres et lumières,
du rendu des volumes, des lois de la perspective, du code des projections
orthogonales.
Je vois toutes ces
notions avec mes classes de sixième, je ne pensais pas être hors programme et
ultra révolutionnaire.
> L'histoire des
arts - qui n'entre pas dans le domaine de la pratique - est intégrée au
programme d'histoire et de français...
L'histoire de l'art
n'est que 10% de notre discipline...Elle est nécessaire mais
insuffisante. Pour comprendre ma
position sur la pratique: http://fredlu.free.fr/dotclear/index.php?2007/05/08/1-blog-centrifuge
> "Etre agrégé, docteur ou inspecteur en Arts semble peu légitime. La
discipline n'est pas scientifique, ne repose plus sur un savoir-faire
particulier et pas davantage sur des critères objectifs et depuis longtemps, on
apprend rien ou presque dans les facultés et écoles d'Art.
Alors là...l'art comme insufflé par
les dieux évidemment ça n'est pas très scientifique...Mais il y à plein d'autres
possibilités de rendre l'art comme une discipline scientifique (qui n'est
sûrement pas le bon terme), autant que la philo, la psychanalyse, la
littérature....Y compris du côté de la pratique et je pense qu'il est même
nécessaire d'aller de ce côté, de forcer le passage, de l'inventer
continuellement sans se cacher sous des savoir-faire qui je vous le rappelle ne
pensent pas!
> Mais peu
importe ! L'essentiel étant pour les enseignants - dont je suis - les
inspecteurs, les conseillers, et pour la plupart sans aucune espèce de scrupule,
de préserver sa rente de situation.
Je suis moi
même docteur en arts plastiques, j'enseigne dans un petit collège de
banlieue...Je n'ai absolument pas l'impression d'avoir à préserver quoique ce
soit de ma situation. Je regrette qu'effectivement on trouve, mais comme dans
tous les corps de métier, des « planqués »...mais l'argument me parait encore
insuffisant pour expliquer en tout cas votre point de vue.
J'ai
moi-même envoyé un mail un peu insolent pour manifester mon désarroi devant leur
manque d'engagement... La faculté d'arts plastiques étant pour une grande part
responsable de la disparition de sa propre discipline. Les chercheurs des
laboratoires ayant déjà fait un pas du côté des arts visuels en ouvrant leur
porte aux étudiants des beaux-arts et d’arts appliqués.
> A moins de continuer
à se bercer d'illusions quant aux débouchés, il semble clair qu'une des deux
filières : facultés-écoles d'art, paraît de trop - sauf à en réduire
considérablement les promotions..."
Alors qu'est ce qu'on
enlève? Moi j'aurai tendance à
penser qu'il faudrait les multiplier et que l'art épouse la démocratie et y
contribuer ne parait pas une mauvaise chose. Ayant beaucoup côtoyé nos confrères
musiciens, vos positions me rappellent les leurs concernant la fugue et le
contrepoint...ces deux règles si infimes qui ne méritent pas plus que n'importe
qu'elle autre type de pratique d'être sacralisée et sur-scénarisée, qui à mon
avis, mais vous m’excuserez, sont surtout les symptômes d’une mauvaise lecture de
l’histoire de l’art, et de l’histoire de l’art contemporain.
Cordialement,
Mathevet
Frédéric.
----- Original Message -----
From: Thierry
GARD
To: Marc VERAT
Sent: Wednesday, June 25, 2008 7:09
PM
L'avenir
des arts plastiques ?
Merci de m'avoir communiqué cet article. je ferai un lien
sur le site Léon Gard et sur quelques forums.
Je suis bien d'accord que "le
propre de l'avant-garde, c'est de ne pas pouvoir se transmettre". Du reste,
pour ma part, je me demande ce que peu bien signifier le terme "avant-garde" en
matière d'art. On a trop abusé de ces expressions toutes faites qui ne veulent
pas dire grand chose. L'histoire de l'art nous montre des grands peintres qui
brisent parfois les carcans d'une tradition mal comprise par une académie
sclérosée, où règnent avec tyrannie des messieurs dont le but essentiel est
d'obtenir des places et des honneurs. Mais de quoi ces grands peintres rebelles
sont-ils "l'avant-garde" ou les "précurseurs" (pour reprendre un autre terme
galvaudé et tout aussi faux, cher aux historiens d'art)? Cette notion est
totalement erronée.
Pour ne prendre que l'exemple célèbre des Impressionnistes,
on doit comprendre qu'ils n'ont rien révolutionné du tout et que leur effort
n'est pas une négation de la tradition mais au contraire la volonté de la
libérer de tout ce que des peintres médiocres avaient accumulé sur elle de
factice. Par cet effort, les impressionnistes ont rejoint les grands peintres du
passé et la vraie tradition; ils ne sont pas l'avant-garde d'une armée d'autres
peintres; ils ne représentent et n'annoncent qu'eux-même.
Le point de vue de l'éducation nationale en matière d'enseignement artistique baigne dans la confusion la plus extrême, laquelle va de paire avec celle qui règne aujourd'hui dans la définition de l'art en général. Je ne vois d'autre solution que de commencer par couper radicalement tout lien entre les arts plastiques (peinture, dessin, sculpture) reposant sur la tradition de l'imitation de la nature, et toute autre forme d'art (ou soi-disant) qui rejette ce critère sans en apporter aucun autre valable et intelligible.
"Il faut néanmoins admettre que l’art plastique se présente comme une des
premières activités instinctives de l’espèce humaine. De plus, il n’est pas
douteux que l’origine de cet art ne soit le besoin d’imiter. Ainsi, que ce
besoin d’imiter soit ou non jugé supérieur, il est un fait.
Pour moi, l’imitation de la nature dans les arts plastiques, même la plus
soumise, la plus littérale est une création intégrale sur le plan de l’art. L'
oeuvre peut être médiocre ou géniale, mais elle n’est jamais une contrefaçon de
la nature puisque toute contrefaçon implique une tentative de remplacement, et
qu’il est parfaitement évident que le rôle de la peinture et de la sculpture
n’est pas de remplacer la nature, mais seulement d’en capter certains aspects
pour les fixer dans ce qu’on appelle une œuvre d’art.
Ceux qui ont renié l’imitation se dérobent du même coup à tout contrôle,
celui-ci n’ayant plus aucune espèce de point d’appui. Pourtant, cet avantage
apparent qui les sert auprès de beaucoup, est en réalité toute leur faiblesse
qui révèle la gratuité de leurs prétentions."
Je profite de l'occasion pour vous faire par de la dernière mise en ligne du site Léon Gard : http://www.leongard.com/769.htm
----- Original Message -----
From: "beaux.arts.diffusion" <beaux.arts.diffusion@gmail.com>
To: <marc-verat@wanadoo.fr>
Sent: Monday, September 08, 2008 8:31 PM
Subject: Texte pour votre blog
realname=Claire CHAUVET
recieve
tel=Témoignage
Comment=Bonjour,
J'aimerais juste répondre sur un
passage du courrier juste au dessus de Mathevet Frédéric :
"Alors
là...l'art comme insufflé par les dieux évidemment ça n'est pas très
scientifique... Mais il y à plein d'autres possibilités de rendre l'art
comme une discipline scientifique (qui n'est sûrement pas le bon terme),
autant que la philo, la psychanalyse, la littérature....Y compris du côté
de la pratique et je pense qu'il est même nécessaire d'aller de ce côté, de
forcer le passage, de l'inventer continuellement sans se cacher sous des
savoir-faire qui je vous le rappelle ne pensent pas!"
Il y a
peut-être là l'origine de cette mésentente entre les défenseurs
de l'art
dit "traditionnel" et ceux de l'art dit "contemporain".
L'oeuvre de Paul
Cézanne nous le savons tous est à la charnière de la modernité. Picasso et
Braque ont pu s'ouvrir au cubisme et cette période a été explosive quant
aux nombres de mouvements artistiques. Dans un entretien avec Joachim
Gasquet, Cézanne nous explique comment il se comporte pour faire son
tableau.
Cézanne :" Le soleil brille et l'espoir rit au
coeur."
Joachim Gasquet:" Vous êtes content ce matin."
C : " Je
tiens mon motif (il joint les mains)
J.C : "Comment ?"
C : " Eh
oui ! (il refait son geste, écarte ses mains, les dix
doigts ouverts, les
approche lentement, lentement, puis les joints,
les serre, les crispe, les
fait pénétrer, l'un dans l'autre)
Voilà ce qu'il faut
atteindre...si je passe trop haut, ou trop bas, tout est flambé. Il ne
faut pas qu'il y ait une seule maille trop lâche, un trou par où l'émotion,
la lumière, la vérité s'echappent. Je mène toute ma toile à la fois,
d'ensemble... je rapproche dans le même élan,
la même foi, tout ce qui s'éparpille, tout ce que nous voyons, se disperse, s'en va.
!
La nature est toujours la même,
mais rien ne demeure d'elle, de ce qui nous apparaît. Notre art doit, lui,
donner le frisson de sa durée avec les éléments, l'apparence de tous ces changements. Il doit nous la faire goûter éternelle. Qu'est-ce qu'il y
a sous elle ? Rien peut-être - peut-être tout...
Mais si j'ai la moindre distraction, la
moindre défaillance, surtout si j'interprète trop un jour, si une THÉORIE
aujourd'hui m'emporte qui contrarie celle de la veille, si je PENSE en peignant, si j'INTERVIENS, patatras!! tout fout le camp." Paul
Cézanne
Ce qui caractérise l'art contemporain c'est qu'il est basé
justement sur la pensée. Faire acte de penser est donc pour les "avants-gardistes" une des garanties de l'évolution de l'art. On réfléchi, on se cultive et... on pense. On pense beaucoup...énormément...de plus en plus. C'est le seul moyen de donner du sens. C'est aussi un bon moyen d'expliquer ce que l'on fait, ce que l'on va faire. C'est aussi la garantie que l'on ne fait pas (voir jamais) n'importe quoi. C'est un moyen de démonstration, de conceptualisation, de remise en cause.
C'est
ce qui nous élève, ce qui fait de nous distingue de l'animal.
Ce qui
caractérise l'art plus traditionnel, plus "sensible" c'est ce refus de
penser. Celui qui pense, c'est le commanditaire... pas l'artiste ! Mais malheusement ou heureusement (selon qu'on est d'un
coté du débat ou de l'autre) dieu est mort !
Alors, tous libérés
enfin de ce Dieu si terrible et envahissant pour les uns, si protecteur et
rassurant pour les autres, l'homme est désormais capable de se prendre en
charge lui-même. De se penser lui-même. Or quand on se pense soit même, la
première des choses dont on peut se passer c'est l'art. L'homme a pris
sa revanche et a enfin fait Dieu à son image. Mais Dieu lui, peut se passer
d'images, pas l'homme. Alors, l'homme qui se prend pour Dieu pense ses
images et il en fait des images, des milliers, des millions, des milliards,
jamais rassasié.
La toute puissance de la pensée sur l'art le
détruit par l'image. Alors on passe à d'autres choses, des installations
de la technique, de la vidéo, tout devient de l'art du moment que la
pensée règne en maître.
Mais à force de suivre cette voie, ce sont
les matériaux qui freine la pensée. Sophie Calle l'a compris, elle, (et
c'est pour cette raison qu'elle est une grande artiste) la révélation était
là sous nos yeux et nous ne l'avions pas vus... elle oui. Elle fait un
livre. La pensée s'exprime beaucoup mieux dans un livre. C'est vrai.
Sophie Calle l'a compris. Le texte reste le meilleur et le plus sur des moyens pour exprimer sa pensée. Encore fallait-il y penser.
Pour les autres, il y a http://www.beaux-arts-diffusion.com
----- Original Message -----
From: hovadik yann
To: Marc-Verat@wanadoo.fr
Sent: Tuesday, January 26, 2010 9:01
PM
Je pourrai passer des heures devant Amor Victorious de Caravaggio
tant la peinture me fascine. Devant une oeuvre de Fabrice Hybert ou je ne sais
quel autre imposteur, je pourrais tout au mieux m'exclamer 'bonne idée !' et
l'oublier illico.
La découverte du Réalisme Classique contemporain avec
des artistes comme Graydon Parrish, Paul Mc Cormack, Anthony J. Ryder et
d'autres m'a rassuré et je me dis aujourd'hui que l'art est toujours
vivant.
Après avoir perdu 5 années aux "Bozarts" de Nancy, je me remets au
dessin et bientôt à la peinture à l'huile pour pouvoir un jour, je l'espère,
fasciner comme Caravaggio.
Yann Hovadik (merci pour partager vos
écrits que j'ai lu avec passion)
----- Original Message -----
From: Philippe Meirieu
To: marc verat
Sent:Saturday, February 06, 2010 10:47
PM
Subject:Re: Enseignement
Merci infiniment ! Voilà une belle analyse à laquelle
j’adhère complètement.
Bien
cordialement.
Philippe Meirieu
Site de Philippe Meirieu consacré à
l’histoire et à l’actualité de la pédagogie :
http://www.meirieu.com
Site de Cap Canal,
une télévision pour l’éducation :
http://www.capcanal.com
----- Original Message -----
From: courrier@lavie.fr
To: marc verat
Sent: Wednesday, March 17, 2010 6:00
PM
Subject: Re: Education nationale
Cher Monsieur,
Merci pour votre courriel, et pour vos remarques sur certaines classes de
BTS. Il est en effet exact que certaines sections de BTS sont devenues des
filières - déversoir - où l'on place les étudiants dont personne ne veut . Quant
à changer de statut de l'Inspection... Gros chantier ! Je me souviens qu'un
ministre de l'Education nationale avait parlé de "mamouth"...
En vous remerciant encore de l'intérêt que vous portez à « La
Vie », je vous prie d'agréer l'expression de ma considération.
Gérard Desmedt - Responsable du Forum des lecteurs
----- Original Message -----
From: Polo Atkins
To: Marc-Verat@wanadoo.fr
Sent: Saturday, March 20, 2010 10:07
AM
Subject: Arthur Plaud artiste peintre
demande copyright
Bonjour Marc,
Je suis tombé par hasard sur votre site internet
que je trouve personnellement d'une grande utilité pour la connaissance de
l'histoire de l'art. Je ne sais pas si vous êtes vous-même l'auteur mais
je trouve les idées claires, concises et pertinentes.
Mon message concerne les droits de copyright car je
suis tenté d'utiliser votre texte sur la nouvelle figuration qui, je pense,
décrit assez bien ma démarche artistique. J'ai beaucoup de mal à expliquer mon
travail pictural.
J'ai fait mon propre site internet et aimerais donc
y insérer ce texte (p.31) avec votre signature si vous en êtes
l'auteur.
Je n'ai pas beaucoup de visite sur mon site mais
j'y mettrai volontiers le lien vers votre page personnelle.
Bien à vous
Arthur Plaud, site internet : http://arthurplaud.over-blog.com/
----- Original Message -----
From: Yann Gaillard
To: marc verat
Sent:Wednesday, March 24, 2010 5:19
PM
Subject: Re: Villa Médicis
Cher Monsieur,
Merci pour votre étude sur la Villa Médicis.
Nous ne sommes pas loin de penser la même chose, par conséquent je vous donne
raison...
Cordialement,
Yann Gaillard
marc verat a écrit :
Bonjour Monsieur le Sénateur,
Dans mon étude sur l'art académique, je me suis
permis de reprendre votre rapport sur la "Villa Médicis", je n'ai pas manqué
d'en citer la source.
Afin de vous en rendre compte, vous pouvez cliquer
sur :
http://pagesperso-orange.fr/verat/la_peinture/avantpropos.htm
D'autre part, je vous propose un lien, susceptible
de vous intéresser, sur les études aux Beaux-Arts :
http://pagesperso-orange.fr/travail-de-memoire/Travaux-eleves.htm
Avec toute ma considération,
Marc VERAT
----- Original Message -----
From: hovadik yann
To: marc verat
Sent: Friday, March 26, 2010 1:36 PM
Subject: Re : Ce lien devrait vous
intéresser.
Excellente page à propos de l' ART CONTEMPORAIN ET ENSEIGNEMENT.
Ayant eu un cursus Beaux-Arts puis fac d'arts, j'ai également bcp réfléchis à cette thématique.
Au collège, on se souvient tous de la fascination qu'exerçait le 'crac' en
dessin. Ce désir mimétique habite, à mon sens chacun de nous, enfant et adulte
et même les détracteurs de l'art réaliste, qui bien souvent face à leur
incapacité à représenter le réel, l'ont rejeté par un mépris
agressif.
D'ailleurs les
personnes incapables de représenter le réel se rabattent sur
l'abstraction ou l'art de l'idée,
stratégie de détournement de la difficulté.
Ces pseudos artistes
avancent que l'idée (émanant de l'intellect) et supérieure a la technique. Ils oublient que l'art a toujours été conceptuel que ce soit dans les choix de composition, de
lumière, etc ...
Aux Beaux-arts de Nancy (ou l'on enseigne plus les
beaux-arts, d'ailleurs a Nancy, l'école se nomme l'ensan), les profs sont
davantage des théoriciens que des pratiquants. La technique méprisée y est
absente. Exemple de conséquences : aux portes ouvertes de l'ecole, c'est plutôt
triste. Les étudiants sont pour la plupart des enfants de familles sans pb
d'argent (on préfère les mac aux PC), bizarrement le pourcentage de 'noirs' et
d'arabes' (1000 excuses pour cette appellation) est extrêmement faible ... Normal
puisque les arts plastiques font partie de la culture élitiste, comme le sont le théâtre
ou la musique classique. Ce qui a toujours été et le sera toujours.
L'absence d'école sérieuse d'art provoque une prolifération d'artistes
'conceptuels' et l'art réaliste pratiqué par les peintres du dimanche qui font
se qu'ils peuvent, c'est-à-dire peu, est très arrangeant pour les
détracteurs...
A l'époque ou je préparais le CAPES d'arts plastiques, j'ai été
stupéfait devant la médiocrité du dessin des 'capessiens'. Si le dessin
d'observation aux beaux-arts est rudimentaire, en fac, il est tout simplement absent.
Ainsi les étudiants, futurs professeurs, sont réduits à créer des 'effets', genre
pochoir et gomettes.
Aujourd'hui en France règne l'art de l'Idée. Tout le monde peut se proclamer artiste puisque la technique n'est plus importante. Par conséquent toutes les idées se valent et il n'y a plus de hiérarchie, plus le Paragone. D'ailleurs on ne dit plus c'est beau (beauté de la réalité objective comme vous le dites parfaitement), mais c'est intéressant. Dans le terme intéressant il y a intérêt, et je me demande bien ou réside l'intérêt à contempler des oeuvres de Jeff Koons si ce n'est pour dvp sa culture générale et jouer à Trivial pursuit...
Je vous joins le site de référence de l'art
realiste : http://www.artrenewal.org/
Excusez cet écrit
désorganisé, mais la passion l'emporte sur la raison.
----- Original Message -----
From: "Jacky Kooken" <kooken.ja@free.fr>
To: "marc verat" <marc-verat@wanadoo.fr>
Sent: Friday, March 26, 2010 8:52 PM
Subject: Re: Ce lien devrait vous intéresser.
http://pagesperso-orange.fr/travail-de-memoire/Travaux-eleves.htm
Bonjour Marc,
Bravo, c'est impretionnant d'érudition
et de documentation. C'est limpide et puissant dans la forme comme sur
le fond et vos peintures en strates sur les oeuvres de Gérome (Le
sculpteur et sa Muse) me touche particulièrement.
D'une main
amie, Jacky Kooken
E-mail : kooken.ja@free.fr
" " : kooken@kooken.net
Site Web : http://www.kooken.net
----- Original Message -----
From: Michele
Broune
To: marc-verat@wanadoo.fr
Sent: Saturday, March 27, 2010 6:12
PM
Subject: Villa Médicis
Ajouté le site à mes favoris. Belle analyse... du
peintre "fonctionnaire".
La Villa Vérat finalement vaut bien la Médicis :
reste le problème (?) de la notoriété. Où est la solution ? Je viens de regarder sur la
chaîne parlementaire un reportage sur les arts numériques qui
implique copie, plagiat, transformation : l'éphémère et le périssable. Mais au bout du compte, créer, encore créer : c'est
le propre du vivant et de la nature... Peut-être le primordial est-il de faire : là
pourrait être l'enrichissement ?
Vaste débat. En tout cas, beau travail
de synthèse très "enseignante".
L'enquête sur le Nu. Très captivant. J'apprécie la "parité", et les hommes nus
! Un corps : une belle source d'inspiration, surtout
quand on entre dans la zone de "perdition". La jeunesse est le plus bel artisan d'art.
----- Original Message -----
From: Aude DE
KERROS JOSSERAN
To: marc verat
Sent: Friday, July 30, 2010 5:36 PM
Subject: re: Contribution art
contemporain
Réalisé par Valentin Fiumefreddo - Absurde et incompréhensible, l'art
contemporain ? Pas si simple. Dans un essai densément argumenté, l'Art caché
(Eyrolles, 2008) cette artiste professionnelle , peintre, graveur et de surcroît
diplômée de Sciences-Po, essaie d'aller plus loin que le rejet que suscite chez
de nombreux spectateurs telle toile unicolore ou tel objet insolite suspendu aux
faux plafonds du centre Pompidou. L'art contemporain est un produit délibéré de
la société moderne, répondant à certains besoins et à certaines necessités qui
ne doivent rien au hasard... Surexposé, l'art contemporain dissimule un autre
art, que d'aucun appelleraient le "vrai", et qu'Aude de Kerros appelle l'Art
caché.
Aude de Kerros, "L'art Caché", Eyrolles, Paris 2008.
http://www.dailymotion.com/video/x9e66a_aude-de-kerros-l-art-cache-1-de-4_creation
Avec le nouveau directeur de l’ENSBA-Paris ! Par Nicole Esterolle le, 1er octobre 2019
Ils sont une petite quinzaine d’interchangeables polyvalents, hauts - préposés permanents à l’art contemporain auprès du Ministère de la Culture. Ils évoluent dans une joyeuse farandole du genre « chaises musicales » pour se partager à tour de rôle les directions des grandes institutions spécialisées. On y trouve les Blistène , Lavigne, Pacquement, Bon, Bourriaud, Grenier, Sans, Girard, De Loisy etc. parmi les hauts-fonctionnaires de ce premier cercle fermé sur lui-même, presque tous intronisés par leur passage au Palais de Tokyo, qui est la Mecque de l’art officiel. Un deuxième cercle plus périphérique de quelques centaines de préposés de moindre ampleur s’éparpille dans les FRAC et institutions de province. (Signalons le cas de Nicolas Bourriaud, qui, après avoir été viré lui aussi la direction du même et décidément maudit ENSBA-Paris, se retrouve à rayonner l’art contemporain au sein du MOCO municipal à Montpellier).
Parmi ceux-ci il y a donc Jean Carrelet
de Loisy d’Arcelot ( Jean de Loisy pour les proches) , qui est
passé par le FRAC des Pays de Loire, puis le Carré d’Art de
Nimes, puis la Fondation Cartier, puis le musée d’art moderne de
Lille, enfin le Palais de Tokyo avant d’être nommé Directeur de
la « prestigieuse » Ecole des Beaux-Arts de Paris.
C’est au titre de Directeur de
l’ENSBA-Paris, que Le Monde vient de faire un entretien avec lui,
on y apprend :
- que Mr de Loisy a demandé qu’un
psychologue et une assistance sociale soient à la disposition des
élèves pour les soigner du traumatisme dù au « harcèlement
moral et sexuel » qu’ils ont subi du précédent directeur Mr
Bustamente, viré pour cela par Mme Nyssen.
- Que pour être un artiste
passionnant, il faut avoir des expériences passionnantes.
- que les élèves
travailleront « autour de la question du corps avec des
yogis, des acrobates et des danseurs de Butô » et autour du
Gamelan, cet instrument de musique indonésian, qui se joue à douze
et véhicule des mythes.
- qu’ils pourront partir avec des
archéologues en Guyane ou méditer dans un temple Shaolin en Chine.
- que tout cela permettra au élèves,
« de construire une œuvre en réaction au monde de façon non
seulement émotionnelle , mais pensée »
- qu’il y aura une chaire
« Queer gender studies » théorie du genre parce que
cela les passionne.
- que ces étudiants « seront
parmi les plus désirables, disruptifs, inhabituels, dont la société
peut rêver »
…...
On n’y apprend rien, en revanche, pour ce qui serait de l’enseignement de la peinture, du dessin, de la gravure, de la création numérique… à quoi bon se préoccuper de ça, puisque l’école, nous dit Jean de Loisy, possède déjà une collection de 450 000 œuvres, dont 25000 dessins de maîtres ». Enfin bref ! Nous voici , avec ce nouveau directeur, bien au-delà du harcèlement moral ou sexuel du précedent, dans des zones encore inexplorées de l’altération cérbrale, de la démence exaltée, de la bouffée délirante avérée sur fond de néant...
Ahurissant, mais pas étonnant,
Je suis repassé en 1977 dans notre école des beaux-arts de Reims, peu de temps avant la fin de l’année scolaire, et j’ai pu apprécier quelques œuvres en préparation dans le hall d’accueil.
Entre bricolages élaborés, mise en scène de graffitis sur des supports quelconques, et surtout beaucoup d’explications pour justifier ces inepties, m’ont déjà interpellés et inquiétés à l’époque.
La disparition de l’enseignement de l’histoire de l’art était déjà programmée et les cours transformés en surveillance d’élèves livrés à eux-mêmes. C’était en 1977 !!!
Marcel Duchamp a plus ou moins été à l’origine de cette dérive artistique, mais je ne l’ai jamais considéré comme un modèle à suivre, mais plutôt comme un avertissement et, peu être, une nouvelle source d’inspiration et de réflexion ? Cela n’engage que moi.
Amitiés de J.P.
http://marc.verat.pagesperso-orange.fr/Les-Gilets-Jaunes.pdf
Témoignages
: Le miroir aux alouettes, Léon
GARD, Marc
VERAT, Michel
PHILIPPART,
Fred
FOREST, Jacky
KOOKEN, ALDEHI,
Jean-Claude LARDROT,
Pierre DANCETTE, Marie-Claude PIETTE,
Marie
BASHKIRTSEFF,
et DIVERS
- 35 -