John William Godward
English Victorian Neoclassical artist
born 9 August 1861 - died 13 December 1922
John William Godward fait partie des peintres académiques de la mouvance inspirée par le modèle Gréco-Romain, qui s'est épanoui du milieu du XIXème au début du XXème siècle. Son talent est comparable, à maints égards, à celui de ses contemporains Alma-Tadema et Leighton. On connaît peu de chose sur la vie privée de ce peintre effacé. Une vie qui devait se terminer tragiquement, dans le secret que lui-même et sa famille tinrent à conserver sur les causes exactes de son suicide par le gaz, le mercredi 13 décembre 1922. La vie de John William Godward reste un mystère, un véritable livre censuré, scellé et protégé par sa famille. À la différence de la plupart des peintres académiques alors en vogue, il a préféré l'anonymat et l'intimité en faisant abstraction du goût changeant des critiques d'art. Godward est néanmoins devenu une des figures emblématiques de la peinture anglaise. Il
est probable que sa formation picturale ne se soit pas faite à la Royal
Academy mais plutôt au contact de peintres comme Dicksee, Poynter, Waterhouse et
autres. Un clone d'Alma-Tadema,
un classique, ou
simplement le peintre d'un monde peuplé de femmes langoureuses et lascives
sur fond de marbre ? Il exposera en 1887 et régulièrement jusqu’en 1905 à la « Royal Academy Summer Exhibition », concrétisant, ainsi, son acceptation comme artiste à part entière.
À l'âge de 26 ans, il a acquis suffisamment de confiance en lui pour prendre son indépendance et un atelier personnel. En 1889, Godward peindra environ 25 toiles, la plupart pour McLean, son marchand d’art. Les deux œuvres majeures de cette série sont « Sewing Girl » et « Waiting for an Answer ». La jeune femme souvent représentée est son modèle attitré avec qui il pourrait avoir eu une liaison amoureuse. À noter qu’il n’a peint que très peu d'hommes. Lors de la 18ème exposition annuelle de Londres, organisée par McLean en 1892, il expose « At the Garden Shrine, Pompei » qui sera achetée £75, importante somme pour une si petite toile. L’année 1893 est à considérer comme une année charnière, marquant le moment où Godward peut être regardé comme ayant atteint la pleine maîtrise de son art avec une renommée relativement établie. Cependant, sa nature réservée constituera toujours un frein vers une reconnaissance significative et, au tournant du siècle, ses peintures de "belles femmes" auront quelque difficulté à s'imposer auprès de la critique d’art au-delà des murs de la Royal Academy. La beauté sereine et
sensuelle des jeunes modèles, placés très souvent seuls dans un décor à l'antique,
servis par une exécution technique étonnante,
font des tableaux de John
William Godward un véritable hymne à l'image de
la femme. |
Ionian Dancing Girl, 1902
The Tambourine Girl, 1906 & Grecian Idyll, 1907