ACADEMIC CLASSICISM & VICTORIAN NEOCLASSICISM
Alexandre Cabanel (1823-1889)
France, Academic Classicism
Was born at Montpellier, and studied in Paris, gaining the Prix de Rome in 1845. His pictures soon attracted attention, and by his "Birth of Venus" (1863), now in the Orsay, he became famous, being elected that year to the Institute. He became the most popular portrait painter of the day, and his pupils included a number of famous artists.
Student of
: François-Edouard Picot
(1786-1868)
Teacher of : Jules Bastien-Lepage (1848-1884), Paul Albert Besnard
(1849-1934), Gaston Bussière (1862-1929), Benjamin Jean-Joseph
Constant (1845-1902), Fernand-Anne Piestre, Fernand
Cormon
(1845-1924), Kenyon Cox
(1856-1919), Adolphe Jean Dagnan-Bouveret
(1852-1929), Edouard Bernard
Debat-Ponsan (1847-1913), Emmanuel de Dieudonné (1845-after
1889), Henri-Charles-Etienne
Dujardin-Beaumetz (1852-1913), François Flameng (1856-1923), Émile Friant (1863-1932), Henri Gervex (1852-1929), Daniel Ridgway Knight
(1839-1924), Henri Léopold
Lévy, Henri Régnault
(1843-1871)
Alexandre
Cabanel, né à Montpellier en 1823, devient le peintre officiel du Second Empire
et de la IIIème République après avoir suivi les cours des Beaux-Arts où il
enseigne par la suite, et remporté le Prix de Rome en 1845. Spécialiste de la
peinture d'histoire, peintre de genre et portraitiste, il acquiert très vite
une grande réputation. Il est un des artistes français les plus décorés et les
plus médaillés de son temps et reçoit des commandes de Napoléon III qui est
un de ses grands admirateurs. En tant que peintre comme en tant que membre du
jury du Salon (17 fois entre 1868 et 1888), il est attaché à la tradition classique
et à une technique qui privilégie la ligne. Il meurt à Paris en 1889.
Cleopatra Testing Poisons on
Condemned Prisoners, 1887
Oil on canvas - Private
collection
Phèdre, 1880 - Musée Fabre, Montpellier
Si
la Révolution française marque un tournant important dans
l’Histoire de France, elle n’a pas de véritable emprise sur
l’Art, à peine dissoutes, les académies fondées par Louis XIV
en 1648 sont aussitôt restaurées et l’Ecole des Beaux-Arts est
créée afin de transmettre les préceptes de l’Art
Académique.
Aussi, la vie artistique officielle du XIXème
siècle est très largement marquée par l’Académisme, dont le
caractère conventionnel, l’abondance de codifications et de
règles auxquelles les artistes sont tenus de se soumettre en
référence si possible aux œuvres de l’Antiquité et de la
Renaissance, le feront entrer dans l’Histoire sous l’appellation
péjorative d’Art Pompier.
Lorsqu’Alexandre
Cabanel décide d’exposer son œuvre au Salon de 1880, il est alors
membre de l’Institut, couvert de médailles et admiré notamment
pour ses portraits. Si
Phèdre rencontre un immense succès lors de son exposition au Salon, notamment auprès des collectionneurs américains, grands
amateurs de peintures académiques, d’autres cependant n’hésiteront
pas critiquer.
Emile
Zola écrit :
«
Voyez cette misère. Voilà Monsieur Cabanel avec une Phèdre. La
peinture en est creuse, comme toujours, d'une tonalité morne où les
couleurs vives s'attristent elles-mêmes et tournent à la boue.
Quand au sujet, que dire de cette Phèdre sans caractère, qui
pourrait être aussi bien Cléopâtre que Didon ? C'est un dessus de
pendule quelconque, une femme couchée et qui a l'air fort maussade.
»
Alexandre
Cabanel reprend la scène où Phèdre annonce à ses suivantes son
amour incestueux pour Hippolyte, le fils de son mari Thésée. Illustre
reine antique à la beauté légendaire, Phèdre apparaît ici en
proie au désespoir, littéralement anéantie comme en témoigne sa
posture qui montre son accablement et son sentiment de culpabilité.
Echo, 1874
Oil on canvas - Metropolitan Museum